Carcinome in situ
Le carcinome canalaire in situ ou CCIS (DCIS en anglais) est la prolifération de cellules cancéreuses à l’intérieur d’un canal galactophore sans que les cellules ne dépassent la paroi du canal pour envahir le reste du sein.
Environ 90 % des femmes recevant un diagnostic de CCIS présentaient des microcalcifications à la mammographie. À l’occasion, le CCIS peut être palpé lorsqu’il est plus gros. Le CCIS peut aussi être identifié chez des hommes ou des personnes transgenres, mais peu de données sont disponibles, les informations et le traitement demeurent les mêmes que pour les femmes.
Le CCIS peut être associé à un cancer infiltrant ou présenter un début d’infiltration. C’est le défi du pathologiste de s’assurer qu’aucune infiltration n’est présente puisque le traitement changera en conséquence.
Les CCIS sont différents et leur évolution et leur risque de rechute varient. Le risque de rechute est plus grand si le CCIS est gros (plus de 41 mm), de grade élevé à la pathologie (grade 3) et plus la personne atteinte est jeune (moins de 40 ans).
La biopsie chirurgicale permettra d’éliminer la présence d’un cancer infiltrant associé au CCIS trouvé lors d’une biopsie à l’aiguille de gros calibre. Car si le CCIS accompagne un cancer infiltrant, canalaire ou lobulaire, le choix du traitement se fera en fonction de la tumeur infiltrante.
Le traitement pour un CCIS sans évidence d’infiltration peut être variable selon les facteurs de risque de ce cancer. Le plus souvent, la mastectomie partielle avec radiothérapie convient. Il n’y a généralement pas lieu de faire un ganglion sentinelle. Dans certains cas, la mastectomie partielle seule peut être choisie.
Si le CCIS s’étend dans plusieurs canaux du sein, il peut être nécessaire de faire une mastectomie totale. La mastectomie pourra s’accompagner le plus souvent d’une reconstruction immédiate si la femme n’est pas fumeuse.
L’évolution du CCIS est excellente dans la majorité des cas.
Pour plus d’information sur le CCIS et son traitement, vous pouvez consulter le site du Centre des maladies du sein et celui du CHU de Québec-Université Laval/Centre des maladies du sein.
Révisé 22 octobre 2024