Carcinome infiltrant
Il existe différents types de cancers infiltrants. Certains sont plus fréquents et d’autres plus rares. Parfois, une personne peut présenter une combinaison de différents cancers infiltrants, on parlera de tumeur mixte. Le carcinome canalaire in situ (CCIS) accompagne souvent le carcinome infiltrant. Nous vous parlerons des 2 types les plus fréquents de cancers infiltrants, soit le carcinome canalaire infiltrant et le carcinome lobulaire infiltrant. Dans 7 % des cas, on retrouvera une tumeur mixte, à la fois canalaire infiltrante et lobulaire infiltrante.
Le carcinome canalaire infiltrant (CCI) est le type de cancer le plus commun. Il représente 76 % des cancers infiltrants. Le cancer provient des canaux, mais a envahi le sein environnant. Il peut se présenter comme une masse palpable ou être trouvé lors d’une mammographie de dépistage.
Caractéristiques pathologiques: Les caractéristiques pathologiques de chaque tumeur sont différentes. Le pathologiste effectue plusieurs analyses afin de mieux préciser le caractère de la tumeur et ainsi aider l’équipe traitante à choisir le meilleur traitement adapté au type particulier de chaque cancer.
Le carcinome lobulaire infiltrant (CLI) est le second plus fréquent type de cancer infiltrant du sein, représentant 8 % des cancers infiltrants. Il est souvent difficile à palper et à identifier à la mammographie. L’étendue réelle de ce cancer sera souvent beaucoup plus grande que ce qui était soupçonné à l’examen clinique du sein ou à la mammographie. Du carcinome canalaire in situ peut accompagner le carcinome lobulaire infiltrant.
Le carcinome lobulaire infiltrant peut se retrouver plus fréquemment dans les 2 seins. Il présente très souvent des récepteurs hormonaux positifs.
- Un syndrome génétique rare, le cancer gastrique familial associé à une mutation au niveau du gène CDH1 prédispose les femmes porteuses de cette mutation au cancer lobulaire infiltrant du sein.
Le traitement d’un cancer infiltrant, qu’il soit canalaire ou lobulaire est plus complexe que le traitement d’un cancer in situ et varie selon l’analyse de la tumeur faite par le pathologiste. En plus du type de cancer, les facteurs considérés pour le choix du traitement sont: la taille du cancer, la présence de ganglions à l’aisselle présentant des cellules cancéreuses, le grade de la tumeur, l’atteinte des vaisseaux du sein par la tumeur, la présence ou non de récepteurs hormonaux (œstrogènes et progestérone) et l’expression du HER2 neu. L’état de santé de la personne, son âge et sa décision sont aussi pris en considération lors de la discussion du choix de traitement avec elle.
Un travail d’équipe est nécessaire au traitement des personnes atteintes d’un cancer infiltrant du sein et les nouveaux cas sont discutés en équipe afin de retenir le meilleur traitement à discuter par la suite avec la personne. Le traitement peut inclure la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et le traitement hormonal du cancer du sein ainsi que des thérapies ciblées. Un soutien psychologique est apporté aux personnes par les infirmières pivots en oncologie (IPO), les travailleuses sociales et les psychologues. Les personnes peuvent bénéficier de soins innovateurs et de suivis serrés en participant à des protocoles de recherche.
Une évaluation en oncogénétique pour évaluer la présence de mutations génétiques peut être proposée à certaines personnes atteintes de cancer, en particulier si le cancer survient à un jeune âge ou chez un homme ou dans les cas de tumeur triple négative, qu’une histoire familiale soit présente ou non. La présence d’une mutation génétique peut influencer le choix du traitement.
La famille devra être informée si une mutation est identifiée, car la possibilité d’être testés sera offerte aussi aux membres de la famille. Ainsi la recommandation d’un suivi particulier sera adaptée selon leur statut de porteur de la mutation ou de non-porteur de la mutation identifiée dans leur famille.
Pour plus d’information sur les cancers infiltrants et les traitements, consultez le site du Centre des maladies du sein et celui du CHU de Québec-Université Laval/Centre des maladies du sein.
Révisé le 22 octobre 2024